samedi 25 février 2012

I Had a dream


Hier soir, j’ai fait un rêve étrange.

Je regardais tranquillement la cérémonie des César qui récompense entre autres les acteurs les plus prometteurs de leur génération et soudain quelque chose de singulier se passe dans ma télé :

Le César du meilleur espoir féminin est attribué (ex æquo avec Clotilde Hesme) à Naidra Ayadi. Une actrice dont le nom fleure bon le parfum de la méditerranée. Je rêve ?

Le César du meilleur film d’animation (le Chat du rabbin) revient à Joann Sfar, issu d’une famille juive algérienne qui déclarait : « Si toutes les grands-mères enseignaient le Maghreb ce serait un peu moins dégueulasse ». Je rêve ?

Et puis Maïwenn, la réalisatrice du film Polisse, aux émotions à fleur de peau née d’un père français et d’une mère franco-algérienne, voit son film récompensé par 2 César (meilleur espoir féminin et meilleur montage). 
Je rêve ?

Et pour finir en apothéose, Omar Sy obtient le César du meilleur acteur pour son interprétation dans Intouchables



Non je ne rêve pas, tout cela s’est bien passé hier en direct devant des millions de téléspectateurs. Quel bonheur !

Pour autant, je suis sure que certains ont dû essayer de régler leur téléviseur afin que l’image redevienne plus "claire". Raté !

Merci à ces talentueux personnages de démontrer encore une fois que la créativité n’est pas une question d’origine, de couleur ou de religion. Elle est présente partout et peut-être encore plus chez les personnes issues de cultures mixtes ou différentes des nôtres, des personnes ouvertes au monde, ouvertes aux gens, à la vie.

Merci de faire de vos rêves une réalité et de les partager avec nous.

lundi 20 février 2012

Culinothérapie

http://www.amusesbouche.fr/

Au départ, je voulais écrire un billet sur la culinothérapie. 
Certains hôpitaux proposent à leurs résidents des ateliers de cuisine aux vertus thérapeutiques, encadrés par des médecins, psychomotriciens ou diététiciens afin de mieux les sociabiliser et améliorer leur qualité de vie au sein de ces unités de soins.
Je sais que cela existe mais je n’avais pas assez de données pour écrire cet article qui me tenait pourtant à cœur.

Pour ne pas finir la journée frustrée et comme c’est l’heure du goûter, je vais quand même partager avec vous mes blogs culinaires préférés. Je les aime aussi bien pour leurs belles photos alléchantes que pour les recettes dignes des grands chefs. Un vrai régal pour les yeux:

http://www.amusesbouche.fr/
http://www.lesgoutersdenanie.com
http://bcommebon.canalblog.com/ 


http://www.lesgoutersdenanie.com



Et pour ceux qui n’ont pas la chance de manger avec la bouche, ni même avec les yeux, un petit don pour action contre la faim serait le bienvenu. Merci d’avance.

Bonne semaine à tous et à toutes.


jeudi 16 février 2012

UNICEF: Signez le Manifeste de l'enfance !

© Antoine Chereau / www.antoinechereau.fr

L’enfant est ce que nous avons de plus cher au monde. C’est un être en devenir, fragile et précieux.
Il peut témoigner d’une grande force et d’un incroyable courage.

Il a envie de changer le monde, croit en ses rêves, espère faire de son mieux !!!

Il a cette lueur d’espoir permanente dans le regard qu’il ne doit perdre sous aucun prétexte.
Il doit rester une priorité pour tous, toujours, dans les périodes fastes comme dans les périodes de crises.

Nous connaissons d’ailleurs une grande période de crise en France et dans le monde et les candidats à l’élection présidentielle promettent beaucoup de choses pour 2012.

Et la place de l'enfant alors ? Que feront-ils pour qu'il soit entendu?

Pour les sensibiliser, l’Unicef demande à ces candidats une « Politique nationale de l’enfance ambitieuse ».

Pour cela, l’agence les interpelle via le Manifeste pour l’enfance, afin que chaque enfant puisse être mieux prise en charge. 
Pour que derrière chaque enfant, il y ait un témoin lucide qui lui permette de continuer de voir le monde avec ses yeux…. Des yeux plein d'espoir pour l'avenir.

Et vous, qu’attendez-vous pour signer ? Ici

mercredi 15 février 2012

Le féminin au 21ème siècle


J'ai eu l'idée de ce billet en assistant à un séminaire fascinant sur le féminin et ses ouvertures au 21 ème siècle, animé par la psychanalyste Virginie Megglé, fondatrice de psychanalyse en mouvement.

Le féminin est-il voué à être incompris dans le langage ? Cette question qui ne date pas d’aujourd’hui est tombée comme un couperet.

Les réponses (ou absence de réponses) à cette question capitale sont multiples.

Mais avant tout, le féminin ne concerne pas seulement les femmes puisqu’il est présent en chacun d’entre nous.

Il effraye par sa complexité, est souvent réduit au féminisme, à la révolte féminine, à l’émancipation de la femme contre quelque chose ou quelqu’un?

Devons nous pour autant nourrir les réflexes du passé ou au contraire prendre la responsabilité de mettre le féminin en avant ? Changer notre façon de l’appréhender, de l’aborder, de le sentir ?

Certes, le féminin renvoie à la femme, mais il appelle également des mots dénués de pudeur, avides de sens : jouissance, joie, plaisir, désir, procréation, vie…

Il appelle le désir de création, de procréation qui passe par l’union du féminin et du masculin, l’homme et la femme avec leurs différences. 

« C’est l’Altérité qui nous rend désirants* ! »

Ce n’est donc pas une question de concepts : blanc contre noir, homme contre femme, le Yin et le Yang.

Le féminin et le masculin ne sont donc pas égaux face au désir ? Le désir d’amour, le désir sexuel, le désir de vie. Soulagement !

La femme peut alors penser à tout ce qui la traverse et peut-être lâcher prise, de manière presque égoïste pour être en phase avec l’autre, car le plaisir n’est jamais programmé à heure fixe.

Il passe par la créativité, la musique, l’écriture et pourquoi pas les blogs, les réseaux sociaux, internet, car le féminin s’adapte à son siècle pour prendre toute la place qui est la sienne.

Il faut donc aiguiser nos sens pour permettre la découverte du féminin, celle du plaisir........ et de la vie.

* Entretien avec le Psychanalyste Jean-Michel Hirt dans le magazine Psychologies. 

mardi 14 février 2012

St Valentin ou St Valentin pas ?

Source: http://www.soledadbravi.com/



Ca y est, c’est le grand jour. Cupidon est de sortie !

Comme à mon habitude, je regardais ce matin les infos et je fus étonnée (non en fait pas tant que ça) de voir que l’événement du jour, placé entre la crise grecque et les massacres en Syrie, était la St Valentin.
Tout le monde le sait, depuis quelques années, la fête des amoureux a le vent en poupe.
C’est l’occasion de montrer son amour à l’élu de son cœur en lui envoyant des roses, de déclarer sa flemme en écrivant un billet doux, ou de se goinfrer de chocolats en forme de coeur s’il n’y a pas d’élu dans les parages (les célibataires comprendront ce que j’entends par là).
Mais c’est surtout un jour béni pour les "marketeurs" qui redoublent d’imagination pour faire de ce jour le plus beau jour de notre vie (tous les ans !) et le meilleur de l’année pour eux en terme de chiffre d’affaires.

Ils déballent l’artillerie lourde: le classique dîner romantique sur une péniche à -5° pour se regarder dans le blanc des yeux tout en grelottant sous son manteau, conseils spéciaux (mais jamais gratuits) pour doper sa libido, la photo de l'être aimé imprimée sur une tasse afin d’avoir la joie de le contempler à l’heure du café…

Même le magasin de mobilier d’origine suédoise au logo jaune et bleu proposait de broder le nom de son doudou d’amour sur des serviette de bain .. (si si je l’ai vu de mes propres yeux).
Ce n’est pas un secret, les sites de ventes en lignes explosent également leurs ventes pour cette occasion, ce n’est pas en Cupidon qu’ils doivent croire mais en Ploutos.
Même si je suis une grande romantique dans l’âme (je pleure à chaque fois devant Dirty Dancing en mangeant de la glace), je suis fatiguée d'être prise pour une bonne poire.

Evidemment, les couples n’ont pas besoin de définir une date pour se prouver leur amour ! Leur faut-il pour autant un cadeau-alibi ?


Le bonheur se trouve-t-il vraiment dans le prêt ? Celui qu’on demanderait à la banque pour pouvoir acheter un beau présent pour notre chéri (e) pour la St Valentin?
Oui, il y a quelque chose de vulgaire et de choquant dans ce commerce de l'amour.
Comme si acheter un cadeau ce jour-là épargnait chaque couple d'un examen de conscience intime.
Combien de restaurants farcis de couples silencieux assis face à leur mauvais foie gras et à leur mousseux d’origine douteuse ?
Combien de cadeaux offerts à la va-vite avant de se coucher sans porter finalement la moindre attention à son conjoint ?
Combien d'hommes ou femmes submergent l'autre de cadeau pour mieux se dédouaner ?
Ou à l'inverse, combien balaient la St Valentin d'un geste dédaigneux, parce qu'eux-mêmes ne font jamais rien pour leur conjoint ?

La qualité de l’amour que l’on porte à l’autre ne se résume pas à une date, un jour, un objet, une lettre, de la lingerie.
Et si l’amour était un travail de tous les jours, un chemin à faire à deux ? Réinventer une harmonie de couple avec les tracas de la vie quotidienne, les embouteillages, le chômage, le deuil, les enfants en difficulté, la baisse de libido, la crise en Grèce, l’addiction, la dépression, la maladie ? Communiquer, exprimer ses attentes. Vivre !

Kant disait : « Nous ne percevons des choses que ce que nous y mettons.

Alors faut-il fêter la st Valentin finalement ?
Moi je dirai: Oui, tous les jours. Et encore plus ce jour là !

mercredi 8 février 2012

Les femmes repassent, les hommes aiment le foot


J’ai mis un temps fou à écrire ce billet. Je me suis d’abord cassé un ongle en voulant ouvrir mon laptop, mon gratin a brûlé dans le four et j’ai filé mes collants par inadvertance (waw comment je connais ce mot moi !!?).

Au bout de quelques heures, j’ai quand même réussi à tout mettre en ordre.
Ouf, je peux commencer mon billet.
Photo empruntée sur le blog http://www.klaire.fr

C’est en voyant que ma timeline (twitter) s’excitait avec acharnement sur le site auféminin.com que j’ai décidé d'aller voir de plus près ce qui chagrinait tant mes amies "tweeteuses".

Je n’ai pas été déçue ! Je suis tombée sur une vidéo de la PDG du site en question, dans laquelle elle dévoile les 7 raisons qui empêcheraient les femmes d’être beaucoup plus présentes parmi les tweetos. 

Une succession de clichés parfois sexistes et un chouia misogynes. Il a fallu que je revoie deux fois la vidéo pour être certaine de ne pas rêver.

Alors si j’ai bien tout suivi, les femmes auraient simplement la trouille d'aller sur tweeter ?

Je les vois bien d’ici se rongeant les ongles (Oups, pas possible puisqu’elles sortent à peine de chez la manucure), terrorisées à l’idée de poster un tweet dans cet univers plein de méchants geeks (au masculin évidemment) !

Elles auraient également un souci avec l’éloquence: Ma-quillage, ro-be, chau-ssures ! Effectivement, avec 2 ou 3 syllabes qui se battent en duel dans leur minuscule cerveau, elles auront un peu de mal à communiquer je vous l’accorde.

Et puis, d'où leur viendrait cette peur de se montrer, se dévoiler derrière un pseudo, s’ouvrir au monde? Cela freine considérablement l’expression vous comprenez. Bon ben, je vais passer une commande express pour une burqa, ça réglera vite mon problème.

Par ailleurs, en terme de sensualité twitter repassera. C’est connu, facebook a un charme tellement fou qu’on ne peut décoller nos yeux de son bleu, son concurrent risque d'être vert de jalousie. Bon allez dites-nous combien les autres vous ont payé pour dire ça ? Allez soyez sympa.

Avec tout ça, forcément les femmes auraient du mal à s’exprimer en 140 caractères surtout si elles ont en... du caractère. Oui, mieux vaut rester dans le monothème : Repassage, shopping, vernis à ongles, biberons.

Donc pour résumer : les femmes n’ont pas les couilles (en effet) d’aller sur twitter car elles ont la trouille des hommes, préfèrent parler du dernier look d’Alexa Chung avec les copines en se grattant les ovaires plutôt que d’avoir du caractère (140 sur twitter) !!!

Oui et la marmotte....

C’est surtout triste de lire de telles idées, reflétant parfois des croyances « limitantes » et erronées dignes d’un autre temps. Le plus drôle dans tout ceci, est que cette femme n'a surement pas voulu tourner les choses de cette manière, mais les clichés ont la peau dure. 

Bon j'arrête là pour ce soir, j'ai un truc sur le feu et je ne peux pas être partout, je dois faire briller l'argenterie !!


mardi 7 février 2012

Détachement

Dans Detachment, Adrian Brody incarne le rôle d’un professeur remplaçant dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Dans ce décor, il essaye tant bien que mal de porter un regard compatissant sur des élèves "turbulents", entourés de professeurs blasés par le système éducatif américain et où les écoles publiques sont souvent jetées en pâture aux requins de la privatisation.

Ce drame scolaire à un goût de déjà vu !

Ce n’est pas la première fois que le cinéma s’attaque à ce sujet épineux, ce fut le cas avec « Esprits Rebelles ». Tentative avortée !
Heureusement que Michelle Pfeiffer a pu sauver les meubles (et pas tous) et que Coolio était là pour pousser la chansonnette avec son single Gangsta’s Paradise, resté numéro 1 dans les charts pendant plusieurs semaines.

Pour le reste, on repassera.

Ici encore, tous les personnages nous font un vrai défilé de clichés : un professeur plutôt beau gosse , généreux, torturé juste ce qu’il faut avec un soupçon d’altruisme, prêt à accueillir une jeune prostituée pour la sauver des griffes de la rue; des élèves rebelles dans un lycée mal en point, une lycéenne rondouillette, mal dans sa peau, dont on devine le talent timide et incertain pour la photographie, tout ceci sur fond de suicide maternel et abus sexuels (rêvés ou vécus ?).

Certains dirons que c’est un film racoleur aux raccourcis faciles.

Oui………..mais !

Je suis sortie de la salle de cinéma avec quelque chose en plus. Ce film ne nous laisse pas indifférents, loin s'en faut.
Nous ne sommes plus dans le rationnel. C’est l’émotionnel qui est titillé, le pulsionnel chatouillé ! J’ai été très bon public !

Des choses vraies, pas toujours erronées et lourdes y sont abordées : le suicide des adolescents qui constitue aujourd’hui après les accidents de la route la deuxième cause de mortalité en France pour les jeunes entre 15 et 24 ans; la prostitution des jeunes personnes qui ne cesse de faire des ravages dans le monde, la vieillesse, la maladie, la vie quoi !!

Alors oui, en sortant de là, on s’arrête un moment pour y penser, marquer une pause…avant de reprendre le cours de notre vie.

A voir dans toutes les bonnes salles.

• Date de sortie : 1 février 2012
• Réalisé par Tony Kaye
• Avec Adrien Brody, Marcia Gay Harden, James Caan
• Durée : 1h37min