vendredi 23 mars 2012

عمل الجماع AMALGAME

Caricature de Dilem


Il est très difficile de réagir après les événements de Toulouse, chacun y va de son commentaire, de sa touche personnelle. Parfois c’est également une question d’émotions et il est impossible de se taire.

Sur le net, je suis tombée sur une phrase qui m’a fait sourire à défaut de me faire pleurer : « Selon une source fiable, Mohammed Merah n'était pas pratiquant, il était punk et fumait la chicha en boîte de nuit il y a encore 3 semaines » !!!
Donc si on comprend bien, pour faire un bon terroriste assassin de militaire et d’enfants innocents il faut être être non fumeur et pratiquant…sans oublier une certaine révulsion pour la danse et les sorties en boite de nuit ??

Je dois alors me méfier de tous mes proches pratiquants, non fumeurs et qui ne se déhanchent pas comme Beyoncé! Faut-il également poser une option pour ceux qui circulent en deux roues ou pas ??


Non faut le dire parce que je ne saisis pas tout, ou alors c’est surement mon cerveau étriqué de jeune femme d’origine….

Ce qui a été dit et écrit depuis 3 jours est tout simplement nauséabond. La machine s’est emballée et il n’y a vraisemblablement personne pour l’arrêter.

Les médias semblaient être au bord de la crise de nerfs, meublant avec rien, donnant des informations pour les contredire l’instant suivant. Qu’en est-il de certains spécialistes auto-proclamés de l’islam et/ou du fondamentalisme qui ne connaissent pas la différence entre musulmans et islamistes et qui ne réalisent pas l’ampleur de leurs mots ?

Aujourd’hui, le temps est à l’apaisement et à la dignité et non aux amalgames lancés dans le vent sans savoir où ils iront choir. D’abord l’insurrection contre les jeux vidéo qui auraient poussé le tueur à passer à l’acte. Je ne me souviens pas que Hassan Hattab, terroriste connu du GIA* dans les années 90 ait été un champion sur Doom.

Etait-il nécessaire de préciser des milliers de fois- au cas où personne n’aurait encore compris – de l’origine du coupable?

N’est-il pas plus important de réaliser qu’il est avant tout un assassin, un déséquilibré, malade qui a fait du tort à la France entière ?

La stigmatisation et les amalgames agissent désormais comme des chiens enragés prêts à attaquer au moindre mouvement. Ne dit-on pas que pour protéger quelqu’un il faut d’abord qu’il ait peur.

Cette affaire s'invite sagement à la table de la campagne électorale et la même mélodie de l’appel à la haine et à la division est encore en train de se jouer.

Les médias se sont acharnés à « balancer » la moindre information (vérifiée ou pas) sur cet homme et ses motivations et jusqu’à présent, très peu ont évoqué des éléments psychologiques, psychiatriques pour essayer de comprendre. Qu’en est-il de l’enfance de cet homme ? Son adolescence ? Son passé ?

Tous les musulmans ne partent pas en Afghanistan mener la guerre sainte ! Tous les musulmans ne décident pas d’assassiner de sang froid des enfants et des militaires.

Que s’est-il passé dans la tête de cette personne en souffrance pour commettre l’irréparable ? Pourquoi maintenant ? Qu’a-t-il vécu comme traumatisme ?

Comme si la vie de cet individu avait commencé le jour où il appuya sur la gâchette. Comme si l’origine d’une personne allait la prédisposer à ce genre de chose ?

Nous n'aurons peut-être jamais les réponses mais la réflexion et l’apaisement sont les seules choses à faire pour essayer d’atténuer la douleur et l’incompréhension.

* GIA : Groupe islamique armé ayant semé la terreur pendant la décennie noir en Algérie

mardi 20 mars 2012

Parfois il faut savoir se taire !!

Ce qui est bien dans une démocratie, c’est que chacun peut donner son avis sur tout et n’importe quoi, cette merveilleuse liberté de pensée qui est souvent exacerbée sur les réseaux sociaux.

Sauf qu’aujourd’hui, après l’effroyable drame toulousain (des militaires tués de sang froid et des enfants abattus avec acharnement), il faut panser les plaies, être prudent et tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de blesser encore car jouer avec les mots c’est comme jouer avec le feu….ça brûle !

Ce qui s’est passé sur les médias sociaux- alors que l’heure est au recueillement et à la dignité- est assez symptomatique du "réflexe qui remplace la réflexion" notamment sur les réseaux sociaux tel que Twitter.

A-t-on oublié le fameux "mes tweets n’engagent que moi" l’espace d’un instant ?

Comme cette sirène des piscines qui fait le lien entre cette tuerie et les jeux vidéo. Je me trompe peut-être mais je ne crois pas que les membres du GIA* aient eu une manette entre les mains pendant la décennie noire en Algérie quand ils éventraient des femmes enceintes et égorgeaient des enfants.

Ce réflexe, ce choc peuvent parfois faire remonter à la surface des choses enfouies au plus profond et c'est ce qui est arrivé à une connaissance ce matin qui a déclaré à une assistance concentrée : « Ah vous avez vu, il a fait un carton à Toulouse le nettoyeur »! Stupeur et tremblements. 
Lui raciste ? Non il rigole… ou dit-il tout haut ce qu’il pense tout bas depuis des années? 

Mais jusqu’où pouvons nous rire, jusqu’où pouvons-nous twitter, jusqu’où pouvons nous avoir des œillères et jusqu’où devons nous prendre nos responsabilités.

Pour finir je reprendrai une phrase signature du journaliste algérien Hakim Laâlam : « Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continu».

* GIA: Groupe islamique armé

lundi 12 mars 2012

Pleine conscience

Certaines personnes (comme moi) ont souvent tendance à être partout sauf dans le présent: penser à demain, à hier, "si j'avais pu..", "si j'avais dit.." !
Et puis une âme bienveillante m'a parlé un jour de la pleine conscience, de ses bienfaits: prendre le temps de se heurter à toutes nos émotions à l'instant présent et les accueillir pour être en connexion avec soi.  Je n'ai pas tout de suite compris de quoi il s'agissait.
Et puis en allant faire un tour ce week-end au Colette Carnaval  et au salon du livre culinaire à Paris, je me suis amusée à faire l’exercice : profiter seulement du présent, me plonger dans ce qui se passait autour de moi, voir, sentir, entendre, toucher, goûter...

Waw, quelle claque !
Ce fut une expérience extraordinaire. J’avais l’impression d’être un super héros dont les sens étaient extrêmement développés. 
Est-ce cela la pleine conscience ? Accueillir ce flot d'émotions (même négatives parfois) et les laisser nous envahir?

Je me sentais bien, en harmonie avec mon corps, mon esprit, les gens qui m’entouraient, profitant pleinement de ce moment, coupé du temps mais tellement ancré dans le présent....plus que jamais.

Voici en quelques clichés, ce que mes sens ont découvert.

Souvenirs pour les 15 ans de Colette


Ces jus sont un régal pour les papilles !



Le Jambon beurre revisité par Jean-François Piège !

L'entrée du 104




Petite leçon de cuisine au salon du livre culinaire



Brouillade au jambon et chorizo